TORONTO — Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé en hausse jeudi, effectuant un nouveau changement de cap grâce aux actions du secteur technologique et aux signes de reprise du côté des titres de la finance, qui connaissent une semaine mouvementée.
Les investisseurs ont été aux prises toute la semaine avec les retombées de la fermeture de deux banques américaines au cours du week-end, qui ont suscité des inquiétudes plus larges concernant le système financier.
«Le secteur bancaire à l'échelle mondiale a vraiment été la principale raison pour laquelle nous avons vu tant de volatilité sur toutes sortes de marchés, pas seulement sur les marchés boursiers», a expliqué Steve Locke, directeur des placements pour les titres à revenu fixe et les stratégies multiactifs chez Placements Mackenzie.
L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 160,71 points pour terminer la journée avec 19 539,01 points.
À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a grimpé de 371,98 points, soit 1,2 %, à 32 246,55 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 68,35 points, ou 1,8 %, à 3960,28 points. L'indice composé du Nasdaq s'est pour sa part emparé de 283,33 points, ou 2,5 %, à 11 717,28 points.
Avec la prochaine décision de la Réserve fédérale américaine sur les taux d'intérêt qui se profile, les marchés ne semblent plus pouvoir décider à quoi s'attendre, a observé M. Locke.
Pas plus tard que la semaine dernière, la Fed a montré une volonté de hausser davantage les taux d'intérêt, et une hausse d'un demi-point de pourcentage lors de la réunion de la banque centrale la semaine prochaine semblait être une possibilité réelle pour de nombreux investisseurs, a rappelé M. Locke. Mais cette semaine, les attentes du marché ont basculé au point qu'ils ne sont même pas sûrs qu'il y aura une hausse d'un quart de point la semaine prochaine, a-t-il ajouté – et ils évoquent même des baisses dans un avenir proche.
«Je pense que le marché essaie de s'attaquer à cela en temps réel, a estimé M. Locke, mais il reste que l'inflation au Canada et aux États-Unis est encore trop élevée.»
«Je pense que ce que la courbe évalue ici au Canada et aux États-Unis est un peu trop dynamique en matière de baisse des taux», a-t-il ajouté.
M. Locke a estimé qu'une hausse d'un quart de point semblait être le scénario le plus probable pour la semaine prochaine, suivie d'un plafonnement par la banque centrale, notant que son entreprise avait dû assouplir légèrement ses perspectives sur les taux en raison des événements de cette semaine.
En effet, l'un des côtés positifs potentiels des malheurs du secteur bancaire est que les préoccupations qui en découlent peuvent poser des risques très importants pour la croissance économique et avoir un impact désinflationniste, a-t-il expliqué.
Pendant ce temps, les nouvelles demandes de prestations d'assurance-emploi aux États-Unis publiées jeudi étaient plus faibles que prévu, témoignant de la force soutenue du marché du travail, a indiqué M. Locke.
L'analyste a souligné qu'une légère récession ou un atterrissage en douceur étaient les deux scénarios les plus probables, estimant que c'était le cas depuis déjà un certain temps, malgré les récentes poches d'optimisme des investisseurs voulant qu'un «scénario sans atterrissage» soit possible.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 72,76 cents US, en hausse par rapport à celui de 72,58 cents US de mercredi.
Le prix du baril de pétrole a avancé jeudi, après trois séances consécutives de recul, mais il restait tout de même sous la barre des 70 $ US.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 74 cents US à 68,35 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel s'est apprécié de 8 cents US à 2,51 $ US le million de BTU.
Le prix de l'or a délaissé 8,30 $ US à 1923,00 $ US l'once et celui du cuivre a grimpé de 2 cents US à 3,86 $ US la livre.
La Presse Canadienne
2023-03-16T16:25:58Z dg43tfdfdgfd