NORTHVOLT: LA TECHNOLOGIE LA PLUS PERFORMANTE ET FIABLE, SELON LA CAISSE DE DéPôT

QUÉBEC — Northvolt possède la technologie la plus performante et la plus fiable que la Caisse de dépôt et placement du Québec a pu voir.

La haute direction de la Caisse a ainsi justifié son investissement de 200 millions $ dans la société mère de ce projet controversé d'usine de batteries qui doit être construite en Montérégie.

En commission parlementaire mercredi après-midi, la première vice-présidente et cheffe Québec de la Caisse, Kim Thomassin, a vanté la «très très grande transparence» de Northvolt et a indiqué que l'investissement correspondait au profil de rendement ainsi qu'au niveau de risque exigé par la Caisse. 

«La technologie de Northvolt est celle qu'on a trouvé la plus performante, la plus fiable, par rapport à tous les autres investissements qu'on aurait pu voir», a-t-elle résumé, en faisant valoir que Northvolt a un carnet de commandes de 55 milliards $. Elle a en outre assuré que la Caisse avait pu établir des comparaisons. 

«On a suivi la filière batteries depuis plusieurs années, on a rencontré une panoplie de gens  qui venaient nous présenter des dossiers, mais jamais de la qualité de ce que les gens de Northvolt nous ont présenté.»

Le potentiel d'expansion et de croissance de l'industrie de la batterie serait de 30% d'ici à 2030, selon les études, a renchéri Mme Thomassin. 

Elle a précisé que la Caisse avait travaillé avec des experts ainsi que des équipes à l'interne, puisque la filière batterie est un secteur nouveau de l'économie.

Les 200 millions $ investis par la Caisse dans la société mère, en Suède, sont une dette convertible qui offre une «protection additionnelle», a poursuivi la dirigeante.

Un projet qui divise

Northvolt fait l'objet d'une bataille politique: des groupes et des partis d'opposition réclament notamment la tenue de consultations du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), entre autres parce que l'usine devrait être érigée sur un terrain zoné industriel, mais où se trouvent des milieux naturels, marais, étangs, etc. 

Estimé à 7 milliards $, le projet d'usine de Northvolt est considéré comme étant le plus important investissement privé de l'histoire du Québec. 

Son implantation est prévue sur un immense terrain de 172 hectares, à cheval entre McMasterville et Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie. 

On y fabriquera des cellules de batteries, des matériaux de cathodes, et on y fera du recyclage.

Une saga judiciaire est en cours pour bloquer le projet. La Cour supérieure avait refusé d'accorder une injonction qui visait Northvolt au Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE) et à trois citoyennes.

Ils faisaient notamment valoir que le ministère de l’Environnement avait autorisé Northvolt à débuter les travaux sur le terrain sans connaître précisément l’impact sur la biodiversité, et sans que Northvolt présente un plan de compensation détaillé.

En avril, le CQDE et les trois citoyennes sont revenus à la charge devant la Cour supérieure. 

Cette fois, ils contestent une modification réglementaire qui a permis l'autorisation du projet Northvolt sans la tenue d'un BAPE. 

Le Règlement sur l'évaluation et l'examen des impacts sur l'environnement de certains projets a été modifié de façon à éviter une évaluation du BAPE aux usines de batteries qui produisent 60 000 tonnes métriques ou moins.

Or la capacité de production de l'usine serait de 56 000 tonnes métriques.

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne

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